Dans le langage musical actuel, le terme d’orchestre baroque désigne les grands ensembles instrumentaux de musique baroque. Toutes les partitions pour orchestre baroque ainsi que des informations supplémentaires sont à consulter en cliquant ici !
L’instrumentation et la structure de l’orchestre baroque sont très différentes de celles de l’orchestre symphonique moderne. Par exemple, au niveau des instruments à cordes, l’orchestre baroque comprend en plus des instruments habituels, un groupe de violes de gambe. On trouve aussi un groupe de hautbois baroques, différents types de flûtes, de trompettes et de trombones. Un groupe d’instruments est spécifiquement utilisés pour jouer la basse continue – clavecin, luth, orgue. L’orchestre baroque se compose généralement d’une vingtaine de musiciens en moyenne, mais on a retrouver des témoignages de formations bien plus importantes dans le passé, comprenant jusqu’à 100 instrumentistes.
Dans à l’orchestre moderne, les instruments peuvent généralement avoir à jouer parfois la mélodie et parfois l’accompagnement de celle-ci. Pour l’orchestre baroque, cela s’organise différemment. L’orchestre baroque se compose en général de deux groupes d’instruments aux rôles distincts. Le premier groupe assure la basse continue (composée du violoncelle, de la contrebasse, du basson, du luth, du clavecin et de l’orgue), qui va servir de support au deuxième groupe jouant les voix mélodiques supérieures (violon, flûte, hautbois, etc.).
Les cuivres (surtout les trompettes) et les timbales ne sont généralement utilisés que lors d’occasions festives ou pour les pièces vocales et instrumentales à caractère solennel (il n’y en a par exemple dans aucune pièce de Carême ou de Passion).
Le maître de chapelle dirigeait généralement depuis le clavecin ou l’orgue (comme c’est le cas de J. S. Bach) ou participait directement à l’exécution du morceau en tant que violoniste (A. Vivaldi). En France, il était d’usage de diriger l’orchestre avec une baguette, recemblant plus à un bâton, comme c’était le cas pour (J. B. Lully), qui s’est peu à peu transformée en la baguette actuelle.